A cikkben a Történelemtanárok Egylete nevében Repárszky Ildikó alelnök nyilatkozik.
(…) Ildikó Repárszky n’y croit pas une seconde. « Pas son style », glisse ce membre du Cercl des professeurs d’histoire, installée sur un banc du prestigieux lycée Mihály Fazekas, oů elle enseigne. Elle aussi se prépare ŕ des heures sombres. « Il nous est demandé de traiter l’histoire de façon réaliste et positive », soupire-t-elle. Autremen dit, de mettre en valeur les heures glorieuses du passé hongrois. « Enfin, je vais parler des batailles victorieuses et pas seulement des défaites, jubile Gergely Czuczor, le professeur du Fidesz. Depuis trop longtemps la Hongrie vit dans un complexe d’infériorité. Il faut retrouver notre prestige. » Ainsi, la période Horthy (1920-1944) sera considérée comme celle de la remise sur pied du pays, alors qu’elle s’est terminée par la déportation de 430 000 Juifs. En cette année de centenaire du traité de Trianon, qui a amputé la Hongrie des deux tiers de son territoire et reste le grand traumatisme national, le discours trouve forcément une résonance. La professeure d’histoire Ildikó Repárszky y voit surtout du révisionnisme. « Nous saboterons ces cours », jure-t-elle. Cela fait d’ailleurs un moment qu’elle contourne le systčme officiel : « Les derniers manuels sont truffés d’erreurs, alors je prépare mes propres cours sur PowerPoint. » Le proviseur ferme les yeux, pour l’instant. « Beaucoup de profs n’ont pas cette chance, reprend-elle. Ils sont obligés d’obéir et de se taire. » Elle promet de continuer ŕ s’exprimer « męme si, chaque fois, je suis qualifiée de traître ŕ la patrie ».S’il ne parle pas de traître, le jugement du ministčre des Ressources humaines est effectivement sans appel : « Les libéraux de gauche détestent ce qui renforce l’identité nationale […] et veulent mettre en place une Europe remplie de migrants et dénuée d’identité avec des États-nations faibles, des écoles genrées dans lesquelles les élčves n’acquičrent ni identité nationale ni identité sexuelle », dit un message qui vaut interview. Manifestement, programme scolaire et programme politique se confondent. « Il y a des ressemblances, admet Gergely Czuczor. Mais, depuis 2010, le Fidesz a remporté trois élections. Il y a donc une légitimité ŕ cela. » (…)